âge, date et lieu de naissance — Quarante-sept ans; née un 12 janvier, au Airedale General Hospital de Steeton. nationalité et origines — Anglaise, aux racines lointainement allemande, le prouve son nom de jeune fille. Le nom de famille italien collé à son prénom ne laisse même pas douter d'une quelconque italianité : elle est tout sauf Ritale. sang de sorcier — Née-moldue; seule sorcière chez les Rosenthal, fierté de sa famille, secret bien gardé. ancienne maison — Serdaigle. Le Choixpeau a vaguement parlé de Serpentard, avant de la répartir sans plus d'hésitation chez les aigles, son esprit avide, curieux et pratique se dévouant plus à l'apprentissage et au savoir qu'à l'ambition. statut civil — Mariée, pour une deuxième fois. Fabrizio Lucchini est un sorcier italien, naturalisé Anglais, travaillant au Ministère, au département de contrôle et de régulation des créatures magiques. Son premier mari, Elie Hawkins était un moldu. La révélation de la nature de son épouse l'a rendu fou furieux et Delilah a, en conséquence, effacé sa mémoire, ainsi que celle de tous ses amis, de toute sa famille, pour se préserver. Il ne lui reste que ses propres souvenirs, sa propre blessure. Divorce qui se rapproche bien plus d'un veuvage. profession — Désensorceleuse travaillant à son compte personnel, en premier lieu, et enseignante d'Occlumancie et de Legilimancie, dans un deuxième et non le moindre lieu. baguette magique — Bois de saule, 23.1 centimètres, crin de licorne. Prédisposée aux maléfices, comme une évidence. patronus — Mocassin d'eau. Vipère dangereuse, mortelle, la seule vivant sous les eaux. Le danger qu'elle peut représenter. Still waters run deep. épouvantard — Delilah a longtemps eu peur d'Elie, de le revoir, qu'il se souvienne; son Épouvantard, au fil des années, a lentement pris son propre visage, celui d'une femme folle à lier, furieuse, sanglante, dépassée par ses propres capacités, par la magie qui rampe sous sa peau. amortencia — Une odeur douce de poussière, de parchemins, un parfum masculin au citron, les embruns de la mer.  don magique — Occlumens et Legilimens. Des qualités qu'on lui connaît, qui sont sa marque de commerce, son argument implacable. qualités et défauts — Patiente, intelligente, curieuse, avide de connaissances, maligne, instinctive, perspicace, aventurière, décidée, imprudente, farouche, calme, polie, indépendante, discrète, parle peu d'elle-même, observatrice. signe distinctif — Lila porte non pas une, mais bien deux alliances de mariage, deux anneaux d'or simple, gravés à l'intérieur. Celle de Fabrizio à la main gauche. Celle d'Elie, à la main droite. lieu de résidence — Londres, dans l'appartement de Zio, dans ses éternelles valises, qu'elle pose chez lui à chaque retour. Pour une année, à Poudlard. crédits — tumblr.

pseudo et prénom — MARRAKECH, Matt. âge et région/pays — 24 ans, QC. comment as-tu découvert le forum ? — Bouche à oreille. quel est ton avis sur le forum ? — Terrible. quelle est ta fréquence de connexion par semaine ? — 3 fois/semaine. ton personnage est — scénario () inventé (x) ton avatar est — Gillian Anderson. un dernier mot —  

« Monstre. »

La voix sifflante l'éveille au milieu de la nuit, essoufflée, terrifiée, la main serrée sur sa baguette. À ses côtés, Fabrizio dort paisiblement. Elle sait que cette voix n'est pas la sienne. Elle sait qu'elle est celle d'Elie. Celle d'un souvenir qui existe uniquement dans son esprit. Pourtant, le mot a été si vivement prononcé... elle aurait juré... elle a eu peur que ce soit lui qui soit couché à ses côtés.

Elle se lève du lit, enfile sa robe de chambre et va s'installer au salon, pelotonnée dans son fauteuil préféré, le fauteuil perdu sur les lueurs de Londres. Zio refuse d'acheter une maison, refuse de se poser dans une demeure trop grande pour un homme seul. Elle sait bien que c'est son seul reproche envers elle. Qu'elle soit mariée à sa carrière avant de l'être à lui et qu'elle ne soit toujours pas prête à vivre au même endroit trop longuement. Alors il occupe un éternel appartement digne d'un adolescent à peine sorti de Poudlard, adulte désabusé, prince charmant attendant une princesse aventurière. Prince au bois dormant. Le paysage nocturne apaise Delilah, qui joue patiemment avec sa baguette, écoutant le silence de l'endroit. Le cauchemar s'efface, le calme revient, comme une vague qui retourne vers la mer, ramenant algues et crabes dans ses remous.
Elle a encore rêvé d'Elie.

monsters

« Stupefix ! » Le sort a frappé Elie, lancé sans même qu'elle y pense, quand l'homme a fait mine de lever la main sur elle. Un réflexe hérité du duel, de toutes ces années à Poudlard, un réflexe qu'elle pensait bien enfoui, elle qui n'a jamais eu à utiliser ses capacités de duelliste dans le cadre de son travail. Le corps de l'homme se raidit aussitôt et tombe au sol, un crac bien caractéristique l'accompagnant. Le nez cassé.
Delilah le laisse au sol pour courir à l'extérieur, à toutes jambes, jusqu'à la falaise. Jusqu'où elle peut entendre le bruit des vagues encore plus clairement, où elle peut sentir l'eau perler sur sa peau. Sur son visage doré par le soleil, les larmes coulent, et les sanglots viennent secouer sa poitrine. Ses genoux se dérobent sous elle et quand elle se recroqueville sur le sol, ses bras sont refermés sur son ventre, à peine déformé d'un si léger renflement.

Dans la maison qu'elle partage avec Elie, l'horloge tourne.
Le coucou sonne.
Il passe deux heures avant que la sorcière revienne à son mari, toujours stupéfixié, statue de sel, statue de marbre couché dans une flaque de sang séché. Il respire toujours. Elle sait quoi faire.

Elle relève Elie et l'assit dans le canapé, bien droit. Elle s'est calmée. Les traces de ses larmes sont toujours visibles, néanmoins, et elle aura bien des choses à expliquer. À tout le monde. Elle sait que tout est de sa faute. Elle aurait dû en parler avant. Avant la grossesse, avant la magie qui déraille, avant le déménagement, avant le mariage, voilà, avant cette union si importante pour elle.
La vérité est que Delilah ne s'est jamais senti aussi démunie et vulnérable qu'il y a de cela deux heures et trente-quatre minutes, lorsqu'elle a annoncé à son époux qu'elle est une sorcière.
Pas même quand une prescriptrice est venue chez les Rosenthal, dans l'année de ses onze ans, pour apprendre à la famille la nature de leur aînée. Pas même quand elle a été répartie à Serdaigle, toute intimidée qu'elle était par Poudlard. Pas même lorsqu'elle a reçu son blason de préfète par la poste sorcière. Pas même lorsqu'elle a passé son BUSE, sa TASSE, son BÂTON et son CERF. Pas même lorsqu'elle a refusé un travail de Langue-de-Plomb au Ministère. Pas même lorsqu'elle a fini à Sainte-Mangouste lors de son premier réel travail.
Jamais.

Elle aurait dû lui dire. C'est dans les prescriptions ministérielles, après tout, rapprocher les sorciers des moldus. Elle ne l'a pas fait et elle s'en veut. Parce que ce qu'elle va faire va contre tous ses principes, contre toute sa vie. Elle doit le faire. Pour se protéger. Pour protéger tout le monde. « Je suis désolée, mon amour... » Elle chuchote, alors qu'elle ferme les yeux et qu'un « Legilimens » vient frapper Elie Hawkins à bout portant. Stupéfixié, moldu, il ne peut se défendre contre l'intrusion mentale, contre l'esprit qui s'infiltre dans le sien et parcourt ses pensées, ses souvenirs, comme une vipère serpentant au milieu des ruines. Navigue entre les cris d'il y a deux heures et trente-sept minutes, les souvenirs de leur mariage, jusqu'à arriver à celui de leur première rencontre. Elle se voit, plus jeune, il y a trois ans, sa chevelure blonde l'entourant d'un halo, même dans ce bar où ils se sont rencontrés. Non. Elle ne peut pas tout... tout retirer.
Alors elle murmure.
Alors elle tragique.
Alors sa voix efface le « Lila » que le souvenir prononce, pour que le nom soit un autre.
Alors le « Obliviate » efface le reste.
Les restaurants, les cinémas, les théâtres, les rires, les livres, les baisers, les caresses, les orgasmes, les crises, les pleurs, les supplications, le déménagement, les boîtes, le chat, la demande, le mariage, la grossesse, l'annonce, « Je suis une sorcière », les cris.

Sa respiration est forte, sifflante, elle sent son sang bouillir dans ses veines, son esprit pulser, comme un deuxième cœur, ses mains trembler et devenir moites alors que tout s'efface. Que tout se déroule, que le film se rembobine, que l'esprit impuissant d'Elie est manipulé, déformé, plié et cassé pour que les bouts se rejoignent. Pour que dans son esprit, ainsi que, plus tard, dans l'esprit de tous les moldus qu'ils ont rencontré, elle soit un seul verre dans un bar obscur de Londres. Pour qu'elle soit effacée presque complètement. Pour qu'elle puisse disparaître à jamais de sa vie et recommencer sa propre vie.

(« Monstre. »)

ton histoire est tellement touchante.   j'adore ta petite lila, et elie c'est vraiment un connard.   ta plume est parfaite, même à deux heures du matin.

Félicitations petit hibou, tu es enfin validé ! Mais avant de rejoindre ta salle commune (ou la salle sur demande, je ne juge pas), je te conseille d’aller recenser ta carte chocogrenouille, pour que personne ne te la prenne. Les sorciers n’étant plus ce qu’ils étaient, on ne sait jamais. Bon, maintenant, on va essayer de t’intégrer comme il se doit. Tu vois ce couloir là-bas ? Dis-leur que tu viens de ma part et crées-toi un sujet de lien pour qu’on puisse venir t’harceler. C’est certainement pas avec ta tête de gland qu’ils vont s’approcher. Ensuite, si tu préfères la jouer à la meetic, viens créer des scénarios ou des semi-liens. C’est inutile ? Ah t’es un dur toi ! C’est bien. T’es surement dans l’équipe de quidittich, non ? Je te conseille d’aller réserver ta place dans l’équipe de ton choix. T’es peut-être un coincé au final… Va te recenser au bureau des préfets,  par là. Oh, tu appartiens à un de ces clubs inutiles dont personne ne connaît le nom ? Tu fais comme tu veux, petit hibou, j’ai autre chose à faire que te juger. Dis, j’ai déjà vu ta tête quelque part… Tu serais pas un sang-pur par hasard ? Un sang-mêlé ? Je te conseille d’aller te faire recenser la nature de ton sang. On ne veut pas de problème avec le gouvernement ! EH, pourquoi tes cheveux changent de couleur ? Encore une de ces erreurs génétiques… Les dons et malédicitons, c’est par ici.  Attends, t’as pas vraiment la tête d’un élève… Si t’es un adulte, va recenser ton métier et arrête de me faire perdre mon temps. Comment ça, t’es juste un peu barbu ? Ça explique tout. Je te conseille d’aller remplir ton dossier sur le parcours scolaire, ce serait bête que tu rates la prochaine sortie scolaire à cause de quelques poils. Et n'oublie pas d'aller faire un tour dans la coupe des quatre maisons pour réclamer tes points, ça serait bête de ne pas en profiter hein ? C'est par ici que ça se passe !

Voilà, je crois que tu as fini, petit hibou. C'était long et fastidieux mais tu es officiellement un élève de Hogwarts, pour le meilleur comme le pire. Il ne me reste plus qu’à te souhaiter bienvenue et bonne chance !

Juste une dernière chose : évite les problèmes, les murs te surveillent.