Maedge la souriante. Maedge la heureuse qui rend tout le monde heureux. Elle ne sait pas si elle a déjà été triste à Poudlard. Elle n'a jamais eu aucune raison de l'être. Pourdlard est l'endroit parfait, dont elle ne veut plus jamais ressortir. Le problème est bien là. Elle ne va pas avoir le choix, à un moment où à un autre, elle va devoir quitter Poudlard. Et elle devra choisir entre la magie et sa famille. Elle n'est pas certaine d'avoir le choix. Son père a été clair. Le monde est mal fait, son monde est mal fait. Pourquoi ne peut-elle as avoir la vie qu'elle a toujours désiré? Sauf qu'elle n'est plus certaine de ce que ça signifie, la vie qu'elle a toujours désiré. Elle vouait juste être heureuse, que sa vie soit parfaite. Sauf qu'aux yeux son père, ce n'est un plan de vie suffisant. Il a peut-être, probablement raison. Mais elle n'a pas mieux en tête et elle ne veut pas à devoir faire un choix. Elle aime la magie, elle aime sa famille, autant l'un que l'autre. C'est une décision qu'elle se doit de ne pas prendre à la légère, c'est une décision qu'elle ne veux pas prendre, qui impose de devoir sacrifier quelque chose qu'elle ne veut pas perdre. Elle ne veut pas vivre sans l'un ou sans l'autre. Ils font partie de son univers. Mais le monde ne peut pas toujours tourner comme elle veut, elle s'en doute bien ,même si elle s'en sent attristée.

Elle sent la pression retomber. Comme si, malgré cette joie permanente, elle se rappelait soudainement que tout n'allait pas si bien, que les apparences étaient plus que trompeuses. Merde. Elle sent les larmes couler d'elles-même sur son visage. Elle s'éclipse rapidement de son lit, ne voulant pas que qui que ce soit ne l'entende, ne sait-on jamais. Elle disparaît rapidement de la salle commune des Gryffondor, marchant à tâtons, aussi silencieusement que possible, elle n'a aucune envie qu'on l'arrête pour l'interroger. Sincèrement, elle ne sait pas vraiment où elle est supposée se cacher en cas de larmes. Ce n'est pas comme si ça lui arrivait souvent de pleurer. Ca ne lui arrive jamais, pas à elle, toujours heureuse. Une salle à pleurs, c'est à inventer. En attendant que ce soit fait, elle se réfugie aux toilettes des filles. C'est l'un des rares endroits où elle est quasiment certaine de ne trouver personne, ni élève, ni professeur. Si plus d'un Gryffondor - dont Maedge - ne voit aucun problème à sortir de son lit durant le couvre-feu, il y a peu de chances pour que l'un de ses camarades viennent profiter de leur nuit pour explorer les toilettes des filles. Il n'y a rien d’intéressant, elle est seule, pour le restant dans la nuit. Alors, elle laisse les larmes aller. Parce qu'elle ne se le permet jamais, parce qu'elle est toujours joyeuse, parce qu'elle s'est interdit la moindre tristesse et qu'elle croit pouvoir simplement se le permettre, rien qu'une fois. Soudainement, elle entend un bruit. Elle est certaine que c'est le farfadet. Le doute n'est pas possible. Habituellement, elle préfère en rire. Elle préfère toujours en rien mais elle n'est pas certaine que son humeur s'y prête, bien que se mettre en colère pour si peu ne lui traverse même pas l'esprit. Sauf que ce n'est pas le farfadet. « Gemma. » Elle passe ses mains sous ses yeux pour sécher ses larmes mais le mal est déjà fait. Elle sent encore ses joues humides et le regard de Gemma sur elle. Elle se sent à nue. « Oh, je croyais que c'était le farfadet. Qu'est-ce que tu fais ici à une heure pareille? » Un sourire sincère étire les lèvres de Maedge. Elle pourrait parler de ses problèmes avec Gemma, bien sûr. Elle est son amie et l'écouterait avec douceur, il n'y a aucun doute à avoir là-dessus. Mais Maedge sait ce que Gemma fera après l'avoir écouter. Elle la consolera, lui dire qu'elle a le droit de ne pas être remplie de joie et qu'elle peut pleurer sur son épaule. Sauf que Maedge ne veut pas de ça, elle ne veut pas que tout l'école la prenne pour une gamine fragile qui n'est pas aussi heureuse que ce qu'elle y parait car heureuse, elle l'est assurément. « Tu m'as fait peur et tu sais, ce n'est pas facile de faire peur à un courageux lion. » Dévier l'attention, surtout dévier l'attention. Lui faire oublier les larmes qu'elle a aperçu en plaisantant, c'est tout ce qui compte.