Les cheveux ébouriffées après une nuit agitée, les yeux cernés, l'uniforme mal boutonné, Flora était assise à la longue table des Serpentard, encore à moitié endormie sur un toast. Elle écoutait d'une oreille distraite les conversations autour d'elle, qui ressemblaient plus à des bourdonnements désagréables qu'à autre chose en attendant impatiemment le courrier afin de pouvoir s'y intéresser car fixer son toast n'était pas intéressant du tout, d'autant plus que son estomac la serrait douloureusement, refusant d'avaler la moindre nourriture.
Flora leva les yeux vers le plafond magique, elle était si mal réveillée et si myope qu'elle n'arrivait même pas à distinguer le temps. Elle ne parvenait à rien faire, à rien penser, si ce n'était qu'elle allait vomir si elle restait là, à sentir l'odeur des saucisses et du lard grillé.
C'était en somme, un lundi matin comme tout les autres. La semaine ne faisait que débuter et Flora avait déjà hâte, comme à son avis la plupart de élèves, d'être le weekend.

Les bavardages avaient déjà pris leur point de départ depuis les dortoirs avant de serpenter dans la salle commune. Puis tout naturellement, ils avaient pris la direction de l'ensemble des corridors du château. Couche tard, lève tôt était une philosophie qui rythme une certaine habitude. Une manière comme une autre de maîtriser le sommeil. Aux aurores la tour des aigles était plongée dans le silence et tu en avais profiter pour achever la lecture d'un ancien manuscrit avant d'être passé par la salle de bain. Les flammes qui dansaient dans l'antre de la cheminée serait les dernières de la journée. Une pensée inutile mais à laquelle tu portes une réflexion profonde comme pour t'empêcher de penser. Eidolon saute l'accoudoir du fauteuil en velours avant de miauler tout en enroulant sa queue autour de lui en geste gracile. Il est tant de descendre à la grande salle bien que te restaurer soit le dernier de tes soucis. Tu caresses le cou de ton compagnon à quatre pattes qui se plaît à ronronner avant de quitter les lieux, sans oublier tes affaires. Escaliers capricieux et facétieux, tu parviens néanmoins à descendre les escaliers sans encombres tout en ignorant le bruit des conversations futiles et inutiles. Les cheveux rassemblés en une tresse réalisée rapidement, seules tes cernes laissent entrevoir le manque de sommeil. Un temps que l'on ne peut retrouver malheureusement. Une fois au rez-de-chaussée, il est impossible de ne pas remarquer la silhouette élancée et la célèbre tignasse en bataille couleur de jais de ton frère jumeau. Adossé à l'une des statues, les bras croisés, il tapotait du pied comme pour masquer son impatience. Des deux, tu étais d'ordinaire la plus ponctuelle, par cette fois apparemment. Le lundi matait était porteur de changements finalement.

Isabel avait passé une sale nuit, tout ça à cause de ce stupide hibou farceur et sa citation stupide. Elle avait passé une bonne partie de la nuit à lutter contre le sommeil pour trouver un moyen de se débarrasser de ces fichus commères. Sa citation était anodine, elle avait juste mentionné un fait avéré et connu de tous mais les lâches et dérangés qui tenait le hibou farceur y avait vu autre chose. Leur dernière phrase la faisait limite passer pour une gourgandine et ça elle ne le supportait pas, elle était vierge bordel, vierge. Résultat des courses, elle avait dormis dans un fauteuil près du feu de la salle commune et s’était réveillé aux sons de ses camarades qui s’activaient dans les dortoirs.

Mais cette horrible nuit et son angoisse au creux du ventre fut perceptible par aucune personne lorsqu’elle pénétra dans la grande salle. Son uniforme impeccable et son air jovial de façade ne pouvait que tromper tous ses camarades et les professeurs à la table du fond. Rejoignant la table des Serpentard, elle salua d’un signe de tête sa bande de proches aux trois tables puisqu’elle n’était pas du genre raciste sur les maisons comme d’autres. Elle rejoignit rapidement le reste du groupe à sa table pour se servir de la tarte à la citrouille avec une tasse de thé accompagné bien sur des habituels toasts, saucisses et œufs brouillés qu’elle prenait tous les matins. Elle écoutait la conversation des autres avec attention pour ne participer que peu et jeter régulièrement des coups d’œil au plafond afin de guetter l’arrivée de son hibou. Elle attendait avec impatience une réponse à la lettre qu’elle avait adressée à son père à cause de ce maudit journal et de ces maudits rédacteurs.

intrigue commune ✻✻✻ La cravate négligemment jetée sur mes épaules, j'essaye difficilement de garder les yeux ouverts. Ma nuit a été agitée, comme toutes depuis quelques semaines. Je ne me souviens pas franchement depuis quand j'ai pu dormir une nuit complète sans être réveillé par des cauchemars plus horribles les uns que les autres. Généralement, ce sont à chaque fois des nuits où je me réveille en sursaut en me rappelant des moindres détails de mon cauchemar, qui impliquent souvent ma nouvelle... condition, et un visage plutôt connu en face de moi, un visage désormais mutilé par ma faute. Je secoue la tête, essayant de ne pas y penser en frottant distraitement les paumes de mes mains contre mes yeux bicolores et fatigués. Me lever tôt ne m'a jamais posé problème, mais cette première semaine de cours a été assez... difficile. Pour ne pas dire catastrophique. Mon taux de concentration est quasiment inexistant, mon regard finit toujours par se perdre par la fenêtre. J'ai intérêt à me reprendre avant que les contrôles n'arrivent, si je ne veux pas que ma moyenne baisse un peu trop rapidement. Enfin... Je n'ai jamais eu de difficultés à avoir des notes plus que correctes sans trop m'investir, mais autant commencer l'année sur un bon pied. Je descends progressivement les trop nombreuses marches qui séparent la salle commune des serdaigles au grand hall. Je n'ai jamais pris l'habitude de gravir et descendre sans arrêt toutes ses marches. Je suis toujours essoufflé lorsque que j'arrive en haut, malgré ma condition physique de joueur de quidditch. Enfin... je dois dire, 'étais', je suppose. Ces derniers jours, ces marches ne m'ont posé aucun problème. Ce devrait être quelque chose de positif, de gratifiant, après tout je suis plus endurant. Mais... la raison de cette nouvelle énergie n'est pas dû à quelque chose de vraiment positif, donc ça m'énerve. J'ai l'impression de me fatiguer moins vite, d'avoir pris un peu de muscles. Mais je ne peux pas dire que j'en sois ravi. J'aurais préféré rester un peu moins rapide, moins endurant, mais ne pas avoir cette horrible cicatrice qui parcoure désormais mon avant-bras.
Encore une fois je soupire, n'ayant pas franchement envie d'y penser. Je me gratte l'arrière de la tête d'une main distraite en franchissant les portes menant à la grande salle. Le brouhaha caractéristique de cette salle souvent remplie est parvenu à mes oreilles il y a déjà de longues minutes. Je passe rapidement les yeux sur les quatre longues tables qui se répartissent la place, avant de me diriger sans réfléchir plus longtemps vers la table des bleus et bronze. Je n'ai vraiment pas la tête à faire la conversation pour le moment, je m'assois à une place libre et pioche dans les gâteaux pour commencer à manger. Après quelques minutes, je jette un coup d'œil  à l'élève à côté de moi et emprunte son exemplaire de la gazette du sorcier. Un jour je penserais à m'y abonner pour éviter de taxer ceux des autres, mais pas aujourd'hui. Je réprime un long bâillement en parcourant les lignes de l'article à la une, me servant un chocolat chaud d'une main. J'écoute à moitié mes camarades de classe s'échanger les derniers potins, sirotant ma boisson sans participer aux débats. Mes  yeux passent sur les lignes du journal, mais je n'ai pas la concentration nécessaire pour retenir tout ce que je lis. J'aurais probablement oublié le titre de cet article dans quelques minutes de toute façon.

© LITTLE WOLF

Voilà que l’horloge sonnait déjà sept heures et demi. L’aiguille rigide avait parcouru sa folle course au moins à trois reprises depuis que le professeur Weasley avait ouvert l’œil. La rentrée était toujours un événement des plus excitant… pour le Mensuel de Métamorphose. Transfiguration Today – pour les intimes - demandait un travail quotidien afin de livrer aux abonnés érudits des thèses croustillantes à se mettre sous la dent. Ainsi, la plume dansait encore sur les parchemins qui partiraient le matin même par hiboux postaux. Alors qu’elle finissait de corriger un essai titré « Transubstanciation des êtres incorporels : un mythe ? » - un pavé totalement incompréhensible pour tout sorcier qui ne s’intéressait pas aux capacités magiques des esprits frappeurs – Elara se rendit compte qu’à une demi-heure du petit-déjeuner une douche s’imposait. Elle envoya son dernier hibou en direction de Londres et rejoignit sa baignoire avec un air satisfait.

La ponctualité demeurait une des valeurs indispensables du corps enseignant si bien que sa plus rousse représentante était assise à la table des professeur tout à fait dans les temps. Pour l’occasion, elle revêtait son plus beau sourire d’apparats et une coiffure parfaitement domptée. Soigneusement, toute trace de fatigue et d’encre sur les doigts avaient été gommés. Tandis que miss Pilliwickle se faisait porter sans effort une assiette à l’aide d’un sortilège d’attraction, le regard de la matriarche du Terrier se posa sur son neveu qui semblait apprécié le repas – tant il s’empiffrait. Bientôt, l’attention d’Elara porta davantage sur le bibliothécaire qui, éloigné de quelques places à peine, donnait à manger à son chat. L’air pincé de la sorcière n’enleva rien au plaisir de la première gorgée de café de la matinée. Pourtant, elle ne pu s’empêcher de se lancer dans une critique directement adressée à Diego Abbott. « Monsieur Abbott, sans vouloir vous offenser, vous auriez pu faire un effort… Un jean et des baskets ? lança-t-elle autoritairement alors elle-même vêtue d’un tailleur aux reflets violets, je suis sûr pourtant que vos personnages de romans pourraient au mieux vous donner les clés de la bienséance. Vous n’êtes, aux dernières nouvelles, ni un elfe ni un adolescent moldu. Je me trompe ? » Et oui, Elara Weasley ne pouvait s’empêcher de jouer à la mère moralisatrice… Surtout avec des adultes qui n’hésitaient pas à bousculer les convenances.

En retard. Toujours en retard malgré les insomnies qui avaient commencé à guetter le jeune Tommen. Quand il écarta les rideaux de son lit dans le dortoir, il remarqua qu'il était le dernier encore présent. Blaise s'était levé depuis longtemps, pire qu'une pendule. D'un bon, le sorcier sauta hors de son lit et attrapa ses affaires pour aller se doucher. Il aurait souhaité prendre ce temps, mais il devait retrouver sa soeur avant de prendre le petit déjeuner. Il avait besoin de lui parler. Tommen se sentait mal depuis cette nuit avec Freya, depuis qu'elle l'avait effrayé. Il y avait beaucoup pensé et il avait besoin d'en parler à quelqu'un qui était plus qu'une amie, quelqu'un de son sang, quelqu'un comme Lyra, sa jumelle. Il sortit et se sécha rapidement ses cheveux encore humides, enfila son uniforme, serra à peine sa cravate et remonta les manches de sa chemise au trois quart avant de descendre dans la salle commune. Seul. Il avait prit trop de retard apparemment. Tommen attrapa sa besace qu'il avait laissé là la veille avec ses devoirs, sa robe de sorcier et sortit sans attendre. Il dévala les escaliers, pesta quand l'un d'entre eux se montra capricieux et le descendit au deuxième étage plutôt qu'au premier et préféra prendre des passages dérobés. De couloirs en couloirs, il arriva finalement au rez de chaussée et se dirigea vers la grande salle. Sa sœur était là. Il l'aurait reconnu de dos et pas seulement grâce à sa crinière rousse significative. Le sorcier s'arrêta près d'elle, devant les portes de la grande salle et reprit son souffle, les joues légèrement rosies. « Excuse moi du retard » dit-il entre deux respirations avant de souffler. « Tu attends depuis longtemps ? » demanda-t-il avant de sentir les odeurs agréables d'un bon petit déjeuner qui l'attendait. « J'ai sortilèges ce matin, et toi ? »

Chaque matin, tu soignais ton entrée comme une rockstar prête à monter sur scène et enflammer la salle. Dommage que les gueux de Poudlard ne savaient apprécier à leur juste valeur tes efforts mais tu ne te voilait guère la face : seules la jalousie et la fierté les empêchaient de t’acclamer haut et fort lorsque tu daignais les rejoindre pour le petit-déjeuner. Comme à ton habitude, tu t’étais levée tôt pour t’apprêter comme il se devait, laissant tes longs cheveux blonds tomber dans ton dos tandis que tu avais savamment tiré un trait d’eyeliner au dessus de tes yeux de biche. Non parce que c’était un art que de savoir se maquiller, jamais tu ne tolèrerais de dépasser ou de faire des pattes de mouches avec ton mascara et que Dumbledore te garde, tu ne te contentais pas d’à peu près dans la symétrie de ton trait. Bref, tu avais passé plus de temps devant la glace qu’aucune autre et tout ça pour un maquillage discret laissant sous entendre que Oh ça non, je l’ai fait vite fait ! On finissait par te connaître Alecto !
Rejoignant dignement ta tablée, tu traversais la salle en adressant quelques petits coucous par ci par là, lissant du bout des doigts ta jupe qui volait à chacun de tes pas comme une danse enchantée. Enfin, ta jupe suivait tes mouvements quoi, tu avais juste l’art et la manière de faire passer le moindre de tes gestes pour une épopée tragique. Passant devant Isabel Crivey, tu roulais tes yeux dans leur orbite : comment pouvait-elle seulement quitter la salle commune avec une tête pareille ? Le Baron Sanglant lui même semblait plus vivant qu’elle. Armée de ton sourire, tu ralentis le pas à côté d’elle, posant tes doigts sur son épaule. « Chérie, passe me voir après le petit-déjeuner, je te prêterai de l’anticerne parce que là, c’est plus possible ! » Avec ton petit sourire, ça aurait pu passer pour sympathique…si tu n’étais pas Alecto. T’installant un peu plus loin, tu souris de coin avant de te verser une tasse de thé.

Ajustant ma robe de sorcière devant la glace, j'admirais fièrement mon reflet. La couleur verte était largement dominante dans ma tenue et je ne pouvais qu'en être fière. Je coiffais rapidement mes cheveux avant de vérifier que mes affaires de cours pour la première heure étaient prêtes. Quand j'aurai fini de manger, je passerai les récupérer comme tous les jours. Parce que se balader avec des livres à table, on a vu plus pratique. Attrapant ma baguette, je la rangeais dans ma robe et jetais un coup d’œil à une camarade dormant encore profondément. Je soupirais devant autant de négligence avant de partir en direction de la grande salle où le petit-déjeuner m'attendait sagement. Arrivée pile à l'heure, comme toujours, je me dirigeais vers la table des serpentards, saluant quelques personnes au passage et ne manquant pas de donner une petite tape à Tommen sur la route, sourire aux lèvres. Ton uniforme Black. Je n'étais peut-être plus préfète mais j'avais encore des réflexes qui m'amusaient. Je vis Flora toute seule à la tablée des verts et argents et décidais d'aller m'asseoir juste en face d'elle. Salut, tu vas bien ? lui demandais je en voyant sa mine fatiguée. Je me servais en nourriture à commencer par un jus de groseille bien frais et une grande part de gâteau à la citrouille.

Allongée dans son lit, Melisandre dort profondément. Si profondément qu’on peut entendre sa petite voix éraillée dans son sommeil. Elle a ce malheureux symptôme de ronfler et parler dans son sommeil, au plus grand dépit de sa meilleure amie. Un coussin se jette sur sa tête et elle pousse un petit cri bestial de colère. L’ours ne veut pas sortir de sa taverne. Pourtant Freya, bien décidé à réveiller sa meilleure amie ouvre les rideaux en grand dans le dortoir et retire la couverture à Melisandre. « Un jour, je te tuerai Potter. » Et c’est dans un bâillement disgracieux que la jeune femme sort de son lit. Après être allée sous la douche, peigné sa tignasse et enfiler l’uniforme de sa maison, la lionne rejoint la grande salle, attachant sa chevelure dans un même mouvement de marche. Rejoignant la table des lions, elle se sert aussitôt en œuf et en bacon, amoureuse des protéines et impatiente d’attaquer son cours de tactique sportive. « Si quelqu’un a la gazette du sorcier, qu’il me la passe. Hier les Harpys ont joués contre les Canons et je meurs d’envie de savoir le résultat ! » Il n’y a pas de doute, Aldrige est bien d’humeur ce matin. Impatiente d’attendre le hibou de famille, elle s’excite devant son assiette avec des yeux affamés et le sourire aux lèvres.

jade, elle est toujours fatiguée; c'est physique, psychologique, et même religieux. elle ne jure que par le sommeil et passe la plupart de ses cours dans un état second sans réellement s'intéresser à ce que dit le professeur - elle écoute mais n'entend pas. pourtant, ce matin comme tous les autres, elle est levée et habillée la première. et c'est le visage bien plus ouvert que ses camarades qu'elle s'avance dans la salle, vêtue de son uniforme mais avec aux pieds des chaussures moldues qu'elle adore, on change difficilement une équipe qui gagne. 'si quelqu’un a la gazette du sorcier, qu’il me la passe. hier les harpys ont joués contre les canons et je meurs d’envie de savoir le résultat !' jade, le matin, elle fait sa ronde. d'abord, elle rejoint tobias et maedge chez les lions, court chez les aigles pour dire bonjour à hazel qu'elle continue d'effrayer, traverse la salle pour saluer les serpents et finit par s'asseoir chez les poufsouffles - si sarah ne l'a pas rejointe avant. c'est pour cela qu'à cet instant, elle s'installe à côté de tobias non loin de potter, aldrige et leur petite bande de bras cassés. 'les harpys ont perdu', elle lance d'une voix claire en sirotant le jus de citrouille face à elle, sans réellement savoir à qui il appartient. 'une fille de ma chambre fait des rêves prémonitoires et elle n'a pas cessé de dire ça de toute la nuit.' elle chantonne avec son éternel sourire. et à cet instant précis, personne ne saurait capable de dire si elle raconte un crack ou si c'est l'absolue vérité dans son entièreté. ses yeux se détournent alors en un instant vers une personne plus loin (QUI VEUT) 'eh toi!' elle parle d'une voix ferme qui invite clairement à faire demi-tour mais garde cependant son intonation mystérieuse. sa voix, c'est un mirage, une eau trouble dans les sons restent flous.